Rythme ralenti pour mieux voir du pays

Toune de circonstance à Jordan et Jade : El Condor Pasa – Simon & Garfunkel

Toune de circonstance à Josiane : Le générique des Mystérieuses Cités d’Or

J275-282 (04 – 11 avril 2016):

Voici une mise à jour rapide de notre progression lente des derniers jours. En gros, on a été ralenti par pleins de belles choses (Quito, volcan Cotopaxi, voie ferrée désaffectée…) et de moins bonnes (talons, maladie…).

Tout commence alors que nous quittons les meilleurs pompiers du voyage jusqu’à présent, ceux d’Otavalo, en direction de la Mitad del Mundo, soit un des endroits en Équateur où un parc a été créé pour célébrer le fait que la ligne équatoriale passe par là. Début difficile pour Jordan alors que la diarrhée vient draîner son énergie. Il n’arrive même pas à suivre les filles pour tout vous dire, si bien que nous prenons l’après-midi off à camper non loin de la Mitad, chez un sympathique monsieur nommé Valentin. Après une nuit à aller enrichir le sol environnant d’éléments nutritifs, sous la pluie battante, notre Jordan n’est toujours pas top et ne blague même plus à l’heure du déjeuner. La journée s’arrête donc à El Quinche, non loin, où ce dernier peut dormir tout l’après-midi à l’hôtel alors que les filles vont manger des méga pointes de gâteau avant d’aller au resto chinois. Pendant ce temps, Jordan reprend du gallon, aidé par les films de Jackie Chan sur la télé satellite. Le lendemain, ça semble rétabli. Ça tombe bien, car on avait prévu de faire un peu de piste histoire de s’éviter le traffic accru étant donné qu’on s’approche de Quito. En gros, on prend une voie ferrée désaffectée (Ruta Ecologica El Chaquiñán) depuis El Quinche jusqu’à Tumbaco, où on rejoint la Casa de Ciclista fort connue de Santiago. Cette piste est initialement n’importe quoi avec des éboulis, de la bouette, du single-track et beaucoup de tunnels dans le noir total. Les filles spécifient également qu’il y avait beaucoup de chiens bien intéressés à leurs mollets frais rasés. Cependant, à mesure qu’on file vers Tumbaco, la piste devient de mieux en mieux pour finir même avec des indications (oui oui) et de la poussière de pierre. Par contre, les taureaux la prennent également: il y avait des passages sketchy.

On arrive complètement mouillé par le déluge quotidien de fin d’après-midi et fatigué chez Santiago, qui nous accueille à bras ouverts et avec un beau sourire. On est content! L’endroit est merveilleux pour le cyclotouriste ayant besoin de repos — on est les 600, 601 et 602 cyclistes à y aller!! Au lendemain, on prend ça relax en faisant sécher/laver notre linge et en donnant un bon coup de nettoyage sur les vélos qui n’ont pas aimé la journée d’hier. La casa de ciclista étant située à ~15 km de Quito, on décide de prendre une journée supplémentaire pour aller s’y balader. Vu la dense circulation, on préfère y aller en autobus. Toute qu’une expérience! On avait jamais vu autant de monde dans un autobus. À éviter si vous êtes claustrophobe. Par contre, le quartier historique valait le détour. On s’y promène toute la journée et notre highlight va à la Basilica del Sagrado Voto Nacional, où l’on peut monter dans les clochers et avoir ainsi une vue exceptionnelle de la ville. Alors que les filles magasinent encore dans les boutiques d’artisanat, Jordan découvre un cordonnier qui lui répare live ses souliers Keen qui décollent déjà de la semelle après moins d’un mois d’usage. Un gars dans la rue offre même de nous peser pour 25 cents. Jordan en profite donc pour mettre la statistique à jour.

On quitte la casa de Santiago après trois nuits chez lui et filons vers le volcan Cotopaxi, que nous voulons voir absolument avant le retour de Josiane au Canada. Malheureusement, en plus de ne pas pouvoir y camper (ce dernier étant entré en éruption en août dernier après 138 années de sommeil et l’alerte étant toujours donnée), le volcan est complètement obstrué par les nuages le jour de notre visite, si bien qu’on est un peu déçu de ne pas avoir vu sa cime enneigé. Oh well, on verra d’autres beaux trucs dans les prochaines semaines, pas de problème. Si vous passez dans le coin, on vous conseille la Hacienda San Joaquin, tout près du volcan. On peut y camper pas cher et le feu de foyer est un must du cyclotouriste mouillé.

Dans les prochains jours donc, on se retrouve à deux pour filer sur la boucle du Quilotoa, suivi d’un arrêt à la casa de ciclista à Ambato pour finir avec un petit croche vers le volcan Chimborazo.

Bye,

Jordan, Jade et Josiane

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